la semaine de 4 jours, c'est possible

Je demande au gouvernement une loi qui permettrait de passer à la semaine de 4 jours – 32h, sans baisse de salaire, avec création d’emploi et avec un mécanisme d’aide pour les entreprises.

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Oui à la semaine de 4 jours en France !

Je demande au gouvernement une loi qui permettrait de passer à la semaine de 4 jours – 32h, sans baisse de salaire, avec création d’emploi et sans abîmer les entreprises.

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La semaine de 4 jours
sans ↘️ de salaire ni ↗️ de coût,
c'est vraiment possible ?

Plus de 400 entreprises sont déjà passées à la semaine de 4 jours en France et elles sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans l’aventure, en Belgique et ailleurs dans le monde. À chaque fois, le constat est le même : on observe plus de productivité et plus de bien-être chez les salariésBaisse de 71 % des facteurs de burn-out, de 65 % des jours d’arrêt maladie et de 57 % des risques de démission : retrouvez les (excellents) résultats de la plus grande expérimentation de la semaine de 4 jours menée au Royaume-Uni. Au total ces dernières années ce sont plus de 350 entreprises à travers 20 pays dans le monde qui se sont lancées dans l’expérimentation de la semaine de 4 jours.

Dans le modèle novateur expérimenté par ces 400 entreprises, si la semaine de 4 jours est mise en place et que la société crée 10% d’emplois en CDI, elle est exonérée des cotisations chômage. La compétitivité de l’entreprise est ainsi sauvegardée (voire s’améliore) et les salaires ne baissent pas. Grâce à cette baisse de cotisations sociales, la semaine des 4 jours n’augmente pas les prix à la consommation ni les coûts patronaux.

Partager le temps de travail, c’est aussi dégager une journée par semaine à chacun•e et donc avoir plus de temps pour vivre, plus de temps à consacrer à ses proches, pour se cultiver ou encore s’engager sur son territoire (clubs, associations, politique…). Les effets bénéfiques indirects pour la société sont nombreux.

Un livre de référence en Belgique

Débordé/e au boulot ? Pas assez de temps pour vous et pour ceux qui comptent ?
Du mal à joindre les deux bouts avec votre salaire de mi-temps ?
A la recherche d’un emploi depuis trop longtemps ?

Quelque chose ne tourne plus rond dans le monde du travail. Le chômage en Belgique a été multiplié par quatre depuis cinquante ans, tandis que le nombre de burn-outs a triplé au cours des sept dernières années. Plus d’un million de personnes en Belgique travaillent à temps partiel avec un salaire plancher.
Ne serait-il pas possible de mieux partager le temps de travail entre nous ? De trouver un meilleur équilibre entre vie privée et professionnelle ?

Ce livre ne se limite pas à poser ces questions. Il vous emmène à la rencontre de celles et ceux qui y ont apporté des réponses concrètes.
Saviez-vous que des travailleurs en Belgique se mobilisent pour la semaine de 4 jours sans perte de salaire ? Qu’en France, en Suède et en Allemagne, les entreprises ayant diminué le temps de travail de leurs salariés ont amélioré leurs performances financières tout en créant des emplois ? Que la semaine de 4 jours pourrait créer jusque 500.000 emplois en Belgique ? 

Ce n’est pas nouveau : passant d’une semaine de 6 à 5 jours, d’une journée de 12 à 8 heures, les travailleurs ont conquis leur temps libre. Le 1er mai 1886, la grève générale aux Etats-Unis demande la journée des 8 heures, le 1er mai 1936 en France porte la semaine de 40 heures instaurée peu après. Le 1er mai 2017 nous semble une bonne occasion pour apporter une modeste contribution au débat avec ce nouveau livre. Face à de nouveaux défis comme la robotisation, la semaine de 4 jours est un débat urgent et, déjà, une réalité naissante.

Le mouvement vers la semaine de 4 jours en Belgique n’attend plus que vous.

Au boulot !

Pour commander le livre en ligne, il suffit de passer par le site de l’éditeur Couleur livres.

Lire la vidéo

Pourquoi la semaine de 4 jours ?

Depuis 50 ans, on produit toujours plus avec toujours moins de main d’oeuvre. D’une part, grâce aux ordinateurs et aux robots, de l’autre, grâce à la démocratisation de l’enseignement supérieur et à l’intelligence des salariés. Ces deux révolutions ont permis des gains de productivité colossaux. 

Le graphique ci-contre en est un parfait exemple. Aux Etats-Unis, la production manufacturière (industries alimentaires, textiles, automobiles…) a presque triplé en un demi siècle. En même temps, le nombre de salariés du secteur a, lui, baissé de 30%.

Face à ce constat, un choix s’offre à nous : soit on s’enfonce dans une société de précarité et de chômage, soit on répartit mieux le temps de travail. C’est ce que nous proposons avec la semaine de 4 jours. 

La réduction du temps de travail n’est pas on concept nouveau, c’est un mouvement historique : en un siècle, le temps de travail a été divisé par trois. Antoine Riboud, ancien patron et fondateur de Danone, le disait dès 1993 : « Il faut passer à 32 heures sur 4 jours sans étape intermédiaire. Cela obligera toutes les entreprises à créer des emplois ». Mais ce sujet est devenu tabou après les ratés de la mise en place des 35 heures. Il aura fallu attendre 2022 pour qu’il revienne, enfin, sur le devant de la scène en Europe…

Retrouvez ici la Loi de Robien de 1996, qui a instauré la semaine de 4 jours pour la première fois en France !

FAQ : réponses aux questionnements

Ça peut paraître surprenant mais il est réellement  possible de passer la semaine de 4 jours et de créer des emplois sans hausse des coûts ni des prix !

    • financement pour embauche compensatoire, pour faire le travail du 5ème jour
    • donc pas d’augmentation des cadences ou de la pression
    • pas d’augmentation des coûts pour l’Etat et la sécu, puisque les emplois créés génèrent des cotisations sociales supplémentaires, de la consommation de meilleure qualité etc. 
    • … grâce à la Loi Robien (qui couvrait en gros 80% du coût de l’embauche)

    Vous pouvez retrouver ici les études reprises par la DARES qui faisait le bilan de 2 ans d’application de cette loi et recensait les 400 entreprises ayant réduit leur temps de travail pour passer à la semaine de 4 jours “à la carte”, c’est-à-dire un régime de travail de 4 jours par semaine ou une réduction équivalente à l’échelle du mois ou de l’année.

Une loi similaire existe déjà en Belgique depuis 20 ans mais les financements pour l’embauche compensatoire sont très insuffisants (ils couvrent tout au plus 20% du coût) 

  • L’expérience pilote lancée en 2024 par le Gouvernement fédéral belge vise à comprendre pourquoi cette loi est très peu utilisée. Une grande partie de la réponse est évidente : les incitants financiers doivent être sérieusement renforcés !
  • C’est évident, toute personne qui a géré un recrutement ces derniers mois le sait : embaucher aujourd’hui c’est difficile. Une réponse efficace c’est de renforcer son “attractivité employeur” en améliorant les conditions de travail. Comme le dit le Commissaire européen aux affaires sociales Nicolas Schmit (qui est aussi candidat à la présidence de la Commission européenne) : la semaine de 4 jours c’est une solution aux pénuries. Si vous proposez le même job à 4 jours payés 5, vous aurez bien entendu davantage de candidatures et moins de turnover ! 
 
  • C’est d’ailleurs démontré par l’expérience menée par plus de 60 entreprises au Royaume-Uni en 2022-2023 : 
    • baisse de 57% des risques de démissions
    • baisse de 65% des jours d’arrêts maladie
    • baisse de 71% des facteurs de burn-outs
 

⇒ C’est une bonne nouvelle pour les salarié•es mais aussi pour les patron•nes ! En effet, les recrutements, la formation, en particulier quand les talents sont difficiles à dénicher et quittent l’entreprise après quelques mois seulement, tout cela représente un coût considérable pour les entreprises. De ce point de vue, la semaine de 4 jours permet aux entreprises de faire des économies non négligeables.

C’est aussi l’expérience rapportée par LDLC, entreprises française de plus de 1000 salarié•es qui est passée à la semaine de 4 jours en 2021 : son patron Laurent de la Clergerie, dans son livre qui relate son expérience (dont on ne peut que recommander la lecture !), lance un appel à ses amis patrons : si vous n’avez pas la capacité d’augmenter les salaires pour attirer de nouveaux talents … passez à la semaine de 4 jours, vous aurez beaucoup plus facile à recruter et à garder votre personnel, et ça ne vous coûte rien ! Et son expérience le confirme.

En effet, il y a des milliers de salarié•es à temps partiel et c’est au détriment des salaires et surtout des femmes !

Il y a plus d’1 million de salarié•es à temps partiel en Belgique, … et 4 sur 5 sont des femmes ! La grande majorité des temps partiels sont subis. Par contre parmi les temps plein il y a 2 fois plus d’hommes que de femmes ! Donc le partage inégalitaire du travail salarié, des revenus et du travail domestique, ça veut dire aujourd’hui des centaines de milliers de femmes qui subissent des salaires de misère, des droits sociaux, des pensions, des droits au chômage qui sont loin en-dessous de ceux des hommes.

Même à Davos en 2023 il y avait un panel sur la semaine de 4 jours ! Et même la ministre du travail des Pays-Bas, une femme de droite, soulignait que dans son pays il y a énormément de femmes qui travaillent 2 ou 3 jours par semaine et d’hommes à 5 jours, et que la semaine de 4 jours serait une bonne solution pour l’équilibre hommes-femmes. 

  • Ce qui est fainéant, pardon, c’est de se présenter comme défenseur ou représentant des entreprises et ne pas prendre la peine d’aller rencontrer les patron•nes qui ont déjà fait la semaine de 4 jours ! Ça fait bientôt 30 ans que des entreprises ont tenté l’expérience des 4 jours, mais par ignorance et dogmatisme, certains aujourd’hui font semblant que c’est une utopie lointaine. Ceux qui se targuent d’incarner le sérieux économiques et la rationalité patronale ont-ils lu le livre de Laurent de la Clergerie ? Ont-ils parlé avec les patronat d’Auto 5 ? 
 
  • Si on avait écoutés les arguments anti-partage du temps de travail, qui sont sensiblement les mêmes depuis plus d’un  siècle, on n’aurait pas fait la semaine de 6 jours, ni la semaine de 5 jours, ni la journée de 8 heures, ni les congés payés … on travaillerait encore tous 14 heures par jour, 7 jours sur 7 et les enfants seraient encore dans les mines. Aujourd’hui, on travaille 2 fois moins et on gagne 5 fois plus que nos arrières-grands parents, et ça c’est grâce aux mouvements sociaux. 

 

  • Travailler moins et gagner plus, c’est le sens de l’Histoire : 

    • C’est Joseph Wauters, un ministre socialiste, qui fit adopter en 1921 la loi sur la journée des 8 heures et la réduction du temps de travail à 48 heures par semaine sans perte de salaire. 
    • En 1936, c’est Achille Delattre, un autre ministre socialiste, qui est à l’initiative de la loi instituant les congés payés. 
    • En 2003 c’est Laurette Onkelinckx qui obtient la semaine de 38 heures.  
 
  • Est-ce que c’est vraiment un truc de fainéant de proposer enfin une solution crédible pour créer massivement des emplois de qualité ? En Belgique, on estime entre 300.000 et 500.000 le nombre d’emplois qui pourraient être créés par la généralisation de la semaine de 4 jours. Quand on parle de semaine de 4 jours, certains font mine de ne voir que les salariés qui passent de 38 à 32 heures, mais pas les centaines de milliers qui pourraient passer de 0h à 32h ! Ou de 20h à 32h. 

Les utopies d’hier (journée de 8 heures, semaine de 6 puis 5 jours) sont la réalité d’aujourd’hui.

Il fallait être un peu fou pour y croire mais aujourd’hui il faudrait être fou pour revenir en arrière.

 

Tout le monde ne le sait pas mais le chemin vers le semaine de 4 jours est déjà bien entamé !

Le débat “pour ou contre la semaine de 4 jours” est un peu dépassé en réalité aujourd’hui.

72% de nos concitoyens sont pour la semaine de 4 jours ! (d’après le thermomètre Solidaris)

Le débat intéressant aujourd’hui c’est plutôt “Quelle semaine de 4 jours ?” 

Pas celle proposée par le 1er Ministre Alexander De Croo d’une semaine compressée de 5 jours en 4 avec des journées à rallonge (38 heures en 4 jours ça fait quand même de plus de 9 heures)

Pas celle du 1er Ministre français Gabriel Attal qui propose maintenant une semaine de 4 jours avec augmentation des heures de travail (!)

Il s’agit là vraiment de gadgets. Peut-être que ça intéressera 2 ou 3 salarié•es et tant mieux pour elleux, mais ça permet surtout de brouiller le débat et à une partie de la presse de titrer “la semaine de 4 jours fait un flop” … oui, dans ces conditions-là, ce n’est pas surprenant !

… et en réalité la semaine de 4 jours expérimentée au Royaume-Uni ou aux USA, si elle a le mérite d’aider à relancer le débat, elle pose aussi quelques questions… En gros cette version-là c’est la version sans embauche compensatoire, donc on attend que les salarié•es produisent autant en 4 jours / 32h qu’en 5 jours / 38h. D’après les rapports produits autour de ces expériences, il semble que ça fonctionne, et on peut imaginer que dans certains métiers c’est possible de gagner suffisamment en productivité, de couper dans les réunions inutiles et les déconcentrations inefficaces … Mais essayez de demander à du personnel infirmier, ouvrier ou enseignant de faire autant en 4 jours / 32 heures qu’en 5 jours à 38 heures, ça va évidemment être compliqué, source de surcharge ou de stress. Ça se voit assez nettement dans l’échantillon des entreprises qui ont participé aux expériences britanniques, irlandaises etc.

C’est pour ça que la version expérimentée par les 400 entreprises en France, avec un soutien financier pour une embauche compensatoire à coût zéro, c’est semble-t-il à ce stade la meilleure option pour avancer et multiplier les expériences.

Dans le secteur de la tech, par exemple dans la silicon valley, les jobs à 4 jours payés 5 c’est vraiment très courant. Il existe même un site web (http://4dayweek.io) qui envoie chaque semaine une newsletter avec des offres d’emplois à la semaine de 4 jours. Dans les secteurs où la guerre des talents fait rage, la semaine de 4 jours se répand déjà depuis un moment !

Le partage actuel du travail est inefficace socialement et économiquement !

Le chômage en Belgique a été multiplié par quatre depuis cinquante ans, 

Le nombre de burn-outs a triplé en 7 ans 

Plus d’un million de personnes travaillent à temps partiel avec un salaire plancher en Belgique.

Est-ce que vraiment on ne sait pas partager mieux les heures de travail existantes ?

Le bouclage économique de la semaine de 4 jours

Patrick Artus, directeur des études économiques de la Caisse des dépôts, a exploré le bouclage macro-économique de la formule Larrouturou. Sa conclusion est formelle : « il tient » ; ce qui, précise-t-il, « ne présage en rien de la faisabilité pratique du passage à la semaine de quatre jours… »

Cette analyse a été publiée dans Options finances le 15 novembre 1993. Et depuis cette date, 400 entreprises sont réellement passée à 4 jours ce qui prouve la faisabilité pratique des 4 jours…

« Pour que la semaine de quatre jours constitue un remède envisageable au problème du chômage, il faut éviter qu’elle provoque des déséquilibres graves et donc assurer à la fois le maintien du potentiel de production, la stabilité des coûts de production unitaires des entreprises, la stabilité (ou éventuellement la hausse) du revenu disponible et l’absence du déficit des administrations.

— La stabilité de la capacité de production implique que la hausse de l’emploi (N) et celle de la productivité horaire du travail (P) compensent la baisse de la durée du travail, en l’espèce 18 %.

Soit N + P = 18 %. Quelle peut donc être l’évolution de la productivité horaire avec le passage à la semaine de quatre jours ? La baisse de la durée du travail est normalement un facteur de gains de productivité (moindre fatigue, moindre absentéisme, nécessité d’achever le travail en quatre jours…) Le coût organisationnel peut toutefois compenser ces gains. On peut donc formuler deux hypothèses : un gain de 5 % de productivité horaire (P = 5 %, N = 13 %) et une absence de gain (P = 0 %, N = 18 %).

— Puisque la production est stable, la stabilité du coût unitaire de production implique que la variation du salaire par tête (W), celle de l’emploi et celle du taux de cotisation sociales (t) à la charge des entreprises s’annulent. Le coût unitaire varie selon donc avec la masse salariale multipliée par 1 + le taux de cotisations sociales. Le taux apparent de charges sociales des entreprises était de 34,2 % en 1992. Lorsque la production horaire ne varie pas (P = 0), on a N = 18% d’où t + 1,34 (W + 18 %) = 0.

Si elle augmente (P = 5), l’équation devient t + 1,34 (W + 13 %) = 0. La baisse du taux de cotisations sociales doit compenser la variation de la masse salariale accrue des charges sociales.

L’absence de dégradation du déficit budgétaire implique que la baisse des charges sociales des entreprises liée à la baisse des taux (t) soit couverte par la hausse des charges sociales due au surcroît éventuel de masse salariale qui apparaît grâce à l’augmentation de l’emploi, par la baisse du coût du chômage et par un supplément de pression fiscale directe sur les salaires si les autres recettes ne suffisent pas. Le coût du chômage en 1992 de 260 milliards environ (prestations + coût de la politique de l’emploi) situe le coût du chômage à 102 000 francs l’an (pour un chômage de 2 550 000 personnes au sens du BIT), alors que la masse salariale par tête dans les entreprises (hors charges salariales) est de 126 000 francs. Cela implique que le surcroît d’impôts qui équilibre le budget (T) est donné (en % de la masse salariale hors charges des entreprises) par :

T= – t – 34,2 % (W + N) – 0,80 N. Le premier terme (–t) reflète l’effet de la baisse du taux de cotisations sociales ; le second (–34,2 % [W + N]) celui de la hausse possible de la masse salariale ; le troisième celui de la réduction du coût de travail (0,80 = 102 000/126 000).

Lorsque P = 0, T = –0,75t – 14,4 et lorsque P = 5, T = –0,75t –10,4, le gain en emploi étant plus faible dans le second cas, la réduction du coût du chômage est plus limitée.

Le revenu disponible varie avec la masse salariale (W + N), diminue avec la réduction des prestations liées au chômage et dépend du surcroît (ou de la baisse) d’impôt nécessaire (T) pour équilibrer le budget. La stabilité du coût unitaire de production implique que 1,32 (W + N) = –t (la baisse du taux de cotisations sociales équilibre la hausse de la masse salariale accrue des charges sociales). La variation du revenu disponible s’écrit donc R= –0,75 –T –0,80N = 0.

Le premier terme reflète l’évolution de la masse salariale (W + N), le second la hausse éventuelle des impôts (si T est positif, le revenu disponible est réduit), le troisième la baisse des transferts liés au chômage. En reportant l’expression de l’équilibre budgétaire ci-dessus, on obtient R = 0. Il n’y a donc pas de variation du revenu disponible. Le dernier agent économique, c’est-à-dire les ménages, ne connaît pas non plus de variation de ses revenus. »

La démonstration de Patrick Artus date de 1993 mais elle reste évidemment valable aujourd’hui : l’élément clef qui assure le « bouclage » financier est que Pôle Emploi ou l’Etat ne dépense pas 1 euro si l’entreprise ne crée pas au moins 10 % d’emplois nouveaux en CDI. Ce qui assure une baisse du chômage et donc des dépenses de Pôle Emploi et qui assure que l’entreprise, qui ne paye plus les cotisations chômage, envoie 10 % de plus de recettes aux caisses de maladie et aux caisses de retraites… 10 % de salariés en plus, c’est aussi plus de ressources pour l’Etat via la TVA. 

Elles et ils sont déjà passés à la semaine de 4 jours

Vous travaillez dans une entreprise passée à la semaine de 4 jours, avec réduction du temps de travail et sans perte de salaire ? Ou qui souhaite le faire ?

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