“400 entreprises passées à la semaine de 4 jours en France... voire 500 ?”
D’où viennent ces chiffres ?
En bref :
- Une étude de la DARES de 1998 recense les entreprises ayant utilisé la Loi de Robien, qui prévoyait 3 formules de réduction collective du temps de travail (défensive, pour sauver des emplois, offensive à -10% ou – 15% de temps de travail)
- L’étude recense 2.322 entreprises ayant conclu des conventions “offensives”, c’est-à-dire avec création d’emploi.
- Au total, ce sont 20,8% des entreprises sous volet offensif qui ont baissé leur temps de travail hebdomadaire de 5h30 ou plus, pour atteindre donc 33h30 maximum par semaine. Soit 482 entreprises.
- Toutes les entreprises passées à 33h30 ou moins n’ont pas nécessairement adopté la formule “semaine de 4 jours” en tant que telle, c’est d’ailleurs pour ça qu’on parle d’une “semaine de 4 jours à la carte”, qui s’adapte aux réalités de secteurs et de tailles d’entreprises diverses.
- Précisons qu’il existait, avant la Loi de Robien, des entreprises qui avaient déjà fait l’expérience de la semaine de 4 jours, on en retrouve déjà 5 dans ce document (notamment les Brioches Pasquier, …). Ces entreprises ont bénéficié d’un dispositif qui existait avant la Loi de Robien.
- Au total, sur base des informations disponibles, on peut affirmer qu’il y a bien autour de 400 entreprises en France qui sont passées à la semaine de 4 jours (ou équivalent) avec création d’emploi dans les années 1990.
- Selon une autre étude, la Loi Robien s’est appliquée à 280.000 salarié•es, dont 6% sont concerné•es par la formule offensive à 15% de réduction du temps de travail, donc la semaine de 4 jours ou équivalent. Cela fait donc 16.800 salarié•es.
- On cite parfois aussi le chiffre de 500 entreprises, qui inclut également toutes celles qui ont fait la semaine de 4 jours depuis la fin de l’application de la Loi de Robien.
Précisions et sources :
Cette étude de la DARES recense les entreprises ayant utilisé la Loi de Robien
L’étude recense 2.322 conventions “offensives”, c’est-à-dire avec création d’emploi.
13,9% des entreprises sous volet offensif ont baissé leur temps de travail de 6 heures ou plus, pour atteindre donc 33 heures maximum par semaine. Soit 322 entreprises.
Si on ajoute 6,9%, au total, ce sont 20,8% des entreprises sous volet offensif qui ont baissé leur temps de travail hebdomadaire de 5h30 ou plus, pour atteindre donc 33h30 maximum par semaine. Soit 482 entreprises.
Toutes les entreprises passées à 33h30 ou moins n’ont pas nécessairement adopté la formule “semaine de 4 jours”, c’est d’ailleurs pour ça qu’on parle de semaine de 4 jours “à la carte” pour s’adapter aux réalités de secteurs et de tailles d’entreprises diverses.
Précisons qu’il existait, avant la Loi de Robien, des entreprises qui avaient déjà fait l’expérience de la semaine de 4 jours, on en retrouve déjà 5 dans ce document (notamment les Brioches Pasquier, …). Ces entreprises ont bénéficié d’un dispositif qui existait avant la Loi de Robien. Par exemple, l’accord de Brioche Pasquier a été facilité par l’article 39 de la loi quinquennale qui offrait une aide de l’Etat durant 3 ans en contrepartie d’une baisse de 15% du temps de travail et d’une embauche supplémentaire de 10%. Ce dispositif a été ensuite amélioré par la loi Boisseau-Jacquat.
Combien de salarié•es concerné•es ?
Selon une autre étude, la Loi Robien s’est appliquée à 280.000 salarié•es, dont 6% sont concerné•es par la formule offensive à 15% de réduction du temps de travail, donc la semaine de 4 jours ou équivalent. Cela fait donc 16.800 salarié•es.
500 entreprises ?
On cite parfois aussi le chiffre de 500 entreprises, qui inclut toutes celles qui ont fait la semaine de 4 jours depuis la fin de l’application de la Loi de Robien. Leur nombre est encore plus difficile à évaluer, et le nombre d’entreprises concernées par les différentes variantes (avec ou sans baisse des heures, avec ou sans création d’emplois). Certaines sources avancent le chiffre de 8.000 entreprises qui seraient à 4 jours aujourd’hui en France. La même source cite les exemples de la RATP, la Caisse nationale d’assurance vieillesse, Transdev, Lidl, métropole de Lyon, métropole de Strasbourg. On connaissait déjà les exemples récents de LDLC, Elmy, Welcome to the jungle, Lita.co, Love Radius, Cookut, Bysolutions, … On sait qu’en 2024, le Centre des jeunes dirigeants organise un test grandeur nature de la semaine de 4 jours, 32 heures, avec 8 chef•fes d’entreprises en Occitanie.
Sur base de ces informations, le chiffre de 500 entreprises au total est très probablement un chiffre particulièrement prudent.